Une fois encore, la profession avait rendez-vous avec son syndicat. Les élections professionnelles du 2 décembre démontrent s’il en était besoin, l’attachement des enseignants d’EPS au SNEP.
Le syndicat qui inlassablement, impulse et organise le combat pour la défense de l’EPS et du sport scolaire , tout en ancrant ses revendications et ses actions dans la dimension fédérale représentée par la FSU et ses syndicats (SNES, SNUEP, SNUIPP….. ).
Avec 750 voix sur 848 exprimés (88,44%) et 62,14 % des inscrits pour l’élection à la CAPA le résultat obtenu par le SNEP est un désaveu cinglant pour tous ceux qui jugent l’existence du SNEP comme ringarde, et qui avaient misé sur un affaiblissement de celui-ci.
Camouflet pour le ministre Darcos qui le soir de la puissante grève unitaire du 20 novembre affirmait que «les professeurs méritaient mieux que leurs syndicats actuels » et que l’opinion publique soutenait ses réformes. le SNEP, avec les collègues, fera tout pour l’empêcher de poursuivre son œuvre de démantèlement de l’école publique, de suppressions de postes, de diminution des offres de formation.
Camouflet tout aussi cinglant pour les organisations syndicales qui se prêtent à ces manœuvres, qui sont prêts à brader l’ EPS dans des négociations de couloirs, au mépris des revendications de l’immense majorité des collègues.
Désaveu pour des organisations qui au Conseil Supérieur de l’Education ont applaudi, lorsque le Ministre, à leur demande, a retiré son projet de doublement du cœfficient de l’EPS au brevet des collèges !
Désaveu pour le Sgen-cfdt qui soutient la réforme des lycées, le tout modulaire, la réforme du bac pro, et qui « négocie » avec le ministre la baisse de l’horaire obligatoire d’EPS dans les LP, en compagnie du SE-UNSA !
Désaveu pour le SNALC, qui dans sa dernière publication envoyée à grands frais à tous les enseignants d’EPS, comparant ceux-ci aux moutons de Panurge parce qu’ils avaient l’outrecuidance de se rassembler massivement dans le SNEP. Les collègues ont répondu, en votant pour le SNEP, à ce mépris.
Le SNALC qui se prononce pour une AS obligatoire dans chaque établissement, mais avec l’animation de l’AS pour les seuls volontaires, et payée en HSE !!
Désaveu enfin pour le SE-UNSA, qui n’ose plus défendre ouvertement cette conception « volontaire » de l’AS, mais qui n’hésite pas à accompagner le SGEN dans le bradage des horaires en LP.
La participation importante des collègues au scrutin, la place donnée au SNEP (+ de 81% au plan national, 55% des inscrits) démontre que les SNEP est bien l’outil syndical dont les enseignants d’EPS ont besoin, et dans lequel ils se reconnaissent.
Le SNEP est fier de cette confiance. Il fera tout pour s’en montrer digne.
Jean MAILLET secrétaire académique du SNEP
N.B. Les chiffres donnés ne concernent que la CAPA et la CAPN des professeurs et chargés d’enseignement d’ EPS . Le vote des agrégés est dépouillé toutes disciplines confondues, et il n’est pas possible d’isoler celui des agrégés d’EPS. Mais tout nous porte a croire qu’il est au moins égal à celui des autres collègues.
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